En tournée
A NANNA
LA FEMME À L'HONNEUR !
A cappella
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A NANNA
Église Saint-Macre - Fère en Tardenois
Concert de poche -
A NANNA
Late Spring Music Festival (Turin, Italie) -
A NANNA
Late Spring Music Festival (Turin, Italie) -
A NANNA
Le Carré, Scène Nationale, Château-Gontier (53) -
A NANNA
Margny-les-Compiègne (60)
En plein air - Festival des Forêts -
A NANNA
La Barcarolle - Théâtre de Saint-Omer (62)
Report -
A NANNA
Eglise de Castelnau-le-Lez (34)
Annulé à cause de la crise sanitaire (Seconde vague) -
A NANNA
Générations France Musique, émission de Clément Rochefort - Concert live
Extrait du programme A Nanna - création de l'intégralité de l'oeuvre de Lucia Ronchetti -
A NANNA
Eglise Saint Leu - Saint Gilles - Paris
Concert gratuit organisé dans le cadre de l'Autre Saison -
A NANNA
Les Musicales de Castelnau-le-Lez (34)
REPORTÉ - crise du COVID 19 -
A NANNA
Eglise Saint-Leu-Saint-Gilles, Paris 1er
Dans le cadre de L'Autre Saison - REPORTÉ - crise du COVID 19
Berceuses corses sacré / profane voix de femmes François Saint-Yves Sequenza 9.3 Catherine Simonpietri
A NANNA
La femme à l'honneur !
Une société se reflète par ses chants, plus encore si elle est régie par l’oralité.
En Corse, le chant polyphonique est né de la terre et de la foi et a, de tout temps, été réservé aux hommes.
Ces chants puissants, de tradition orale, sacrés et profanes, racontent les différentes étapes de la vie quotidienne des insulaires, tant dans les évènements religieux que familiaux et sociaux.
Dans ce concert, j’ai décidé de remettre la femme à l’honneur !
Le programme 100% féminin présentent des monodies et des polyphonies de la « Casa » (domestique), la « Piazza » (place publique) et la « Chiesa » (chants religieux) qui évoquent les multiples facettes des femmes corses, saintes, mères, sœurs, vocifératrices…
Au cœur de ce programme, des « Nanni » (berceuses), monodies séculaires harmonisées par François Saint-Yves, qui évoquent l’amour inconditionnel d’une mère à son enfant.
En contrepoint de celles-ci, des « voceri », chants funèbres de « vendetta » et des pièces sacrées qui appellent au recueillement.
PROGRAMME A NANNA également disponible dans un concert "jardins" ou pédagogique
Concert a cappella pour 6 voix de femmes
Chants sacrés (la femme à la chiesa - à l'église)
SALVE REGINA - Eric Tanguy (1968 -)
TOTA PULCHRA ES - Maurice Duruflé (1902 – 1986)
AVE MARIA - Zoltan Kodaly (1882 – 1967)
DONA NOBIS PACEM - Esa-Pekka Salonen (1958-)
Voceri (la femme à la piaza — sur la place publique)
SANGU DI ROSA - Lucia Ronchetti (1963 -) — Création
VOCERI - Henri Tomasi (1901- 1971)
Berceuses corses harmonisées (la femme à la casa — la mère et son enfant)
NANNA DI U CUSCIONU, arrangement de François Saint-Yves (2010) — Berceuse publiée en 1837
NANNA DI PALLECA, arrangement de François Saint-Yves (2010) — Berceuse publiée à Venise en 1841
NANNA DI U DILÀ DA I MONTI, arrangement de François Saint-Yves (2010) — Berceuse publiée en 1841
O CIUCCIARELLA, arrangement de François Saint-Yves (2010) — Poésie recueillie en 1926.
TRA LU BOIE È LU SUMERE, arrangement de François Saint-Yves (2010) — Berceusede tradition orale très populaire chantée le soir de Noël.
NINNI NANNA (O LA RICCHEZZA), arrangement de François Saint-Yves (2010) — Le texte de Carulu Giovoni, écrit dans les années 1925-1930.
A NANNA - Berceuses corses harmonisées par François Saint-Yves
Propos : Ces monodies en langue corse sélectionnées par Catherine Simonpietri renvoient à l’intime de l’amour inconditionnel d’une mère à son enfant. Les femmes corses rythment la vie par des chants, aussi nécessaires à charmer nos fragiles enfances qu’à consoler nos douleurs. On y retrouve toutes les influences des diverses invasions barbares de cette île méditerranéenne convoitée. L’orchestration pour six voix féminines de François Saint-Yves en propose un nouveau regard dans notre monde d’aujourd’hui, dépassant la relation intime mère-enfant et les frontières de l’île.
SANGU DI ROSA - Lucia Ronchetti (création – commande Sequenza 9.3)
Extrait de la note d’intention de Lucia Ronchetti : « Les Voceri corses représentent la survivance, jusqu’à l’époque moderne, d’une des plus importantes traditions de chants et de lamentations près du tombeau, pratiquées dans différentes cultures anciennes. À partir de 1841, le linguiste Niccolò Tommaseo analyse les aspects originaux du Vocero corse et nous laisse une transcription de plusieurs textes poétiques recueillis d’après les performances vocales des femmes du peuple. (...)
La solitude et le désespoir des femmes corses qui chantent leurs chagrins sont reliés à leurs évocations de violence, de carnage et de vengeance. La femme corse traditionnelle, assujettie dans la vie sociale, prend la parole et célèbre le rite de la vengeance en improvisant avec sa voix des textes et des mélodies qui laissent résonner la douleur traversée. La vibration poétique traverse le langage sculptural corse et lui donne une forme musicale qui fait presque exploser le corps chantant, expérimentant sa tenue et ses limites.
Les voceratrices sont mères, épouses, sœurs, filles qui ont donné leurs amours et leurs soins, et qui maintenant vivent la dévastation de leur propre foyer. Possédées, perdues dans des visions blasphématoires et hystériques, les femmes corses semblent devenues des figures macabres de Goya. Elles laissent sortir leur bestialité sans tabou, en créant des fresques sonores d’une puissance jamais égalée par d’autres traditions vocales. »