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PURE VOICES

A cappella

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PURE VOICES

Reflets du soleil sur les paysages naturels, radiations physiques de l’explosion atomique, fulgurances lumineuses de la transcendance divine : ce programme, mettant les pays baltes à l’honneur avec deux générations de compositeurs, tend à nous faire oublier la présence physique des chanteurs pour magnifier, dans sa pureté, la vibration des voix.

JUSTĖ JANULYTĖ (NÉE EN 1982)
Radiance, 12 voix mixtes et électronique
interprétée en live

ARVO PÄRT (NÉ EN 1935)
Missa syllabica, chœur mixte a cappella

SANTA RATNIECE (NÉE EN 1977)
Saline, 16 voix mixtes a cappella

« L’invitation de Lucia Ronchetti à l’Édition 2024 de la Biennale de Venise, dont le thème est la musique absolue, m’a plongée dans un passionnant travail de recherche musicale. J’ai découvert des pièces qui, à partir du matériau vocal parfois augmenté d’un dispositif électronique, décuplent les possibles sonores : le son y devient une véritable matière lumineuse, traversant et irradiant l’espace du concert.

La pièce électro-acoustique Radiance de la compositrice lituanienne Justė Janulytė, pour 12 voix et électronique, interprétée en live, traduit en musique une lumière qui nous
dépasse et nous aveugle. Réflexion métaphorique sur l’explosion atomique, elle joue sur la fusion lente et progressive des registres vocaux et la saturation sonore.

La Missa Syllabica du compositeur estonien Arvo Pärt, qui marque le début de son style tintinnabuliste, s’est imposée à moi pour ses éclairs de lumière mystique émergeant à partir d’un noyau fondateur.

Enfin, mes recherches m’ont permis de découvrir la compositrice lettone Santa Ratniece et sa pièce Saline pour 16 voix mixtes a cappella. L’étonnante palette de sonorités qu’elle déploie – sifflements, jeux de souffles, sons chantés allant chercher l’extrême des tessitures –, ouvre un mystérieux panorama fait de lacs salés sous un soleil brûlant. »

CATHERINE SIMONPIETRI